Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Analogie Identitaire
6 juin 2016

Ces écoles qui refusent les séropositifs

À l’occasion de la journée mondiale contre le sida, l'association Aides publie un rapport qui accuse l’école de la magistrature et Polytechnique d'écarter les candidats séropositifs. Des accusations infondées selon les deux grandes écoles. Les personnes porteuses du VIH seraient, encore aujourd'hui, personae non gratae dans certaines prestigieuses écoles de la République, telles que l’École nationale de la magistrature (ENM), ou l’école Polytechnique. C’est du moins la conclusion d’une enquête menée par l’association de lutte contre le sida Aides qui, dans un rapport publié le 25 novembre, cloue au pilori les trois établissements. "Ces restrictions sont d’autant plus choquantes qu’elles concernent essentiellement des fonctions régaliennes de l’État, notamment la justice, la police et l’armée", peut-on lire dans le rapport. Aides cite d’ailleurs le cas d’un étudiant qui "s’est senti humilié et jeté au ban de la société" en découvrant que sa séropositivité l'empêcherait de devenir magistrat. "Aujourd’hui, de nombreuses personnes atteintes du VIH vivent dans de bonnes conditions, pas du tout incompatibles avec la magistrature", tient à préciser Antoine Henry, le responsable communication de Aides. Sur la forme, l'association de lutte contre le sida ne s’est pas trompée. Sur la base d’un texte réglementaire, l’ENM ne peut, en théorie, accueillir entre ses murs des candidats porteurs du virus du sida. L’ordonnance du 22 décembre 1958 [qui régit le secteur de la magistrature] stipule que les futurs fonctionnaires de l’État doivent "être guéris définitivement de toute affection donnant droit à un congé de longue durée (CLD)". Et le sida donne droit au CLD. Mais dire que la prestigieuse école exclurait de facto les malades serait aller un peu vite en besogne. D’une part, parce que l’ENM ne demande pas les dossiers médicaux des candidats, ni à l’admissibilité, ni à l’oral d’admission. "Nous ne validons que leurs aptitudes juridiques", se défend Xavier Ronsin, le directeur de l’établissement, contacté par France 24. "C’est le ministère de la Justice qui entérine définitivement leur entrée dans l’établissement après consultation de leur aptitude physique. Et à ma connaissance, jamais le ministère n’a invalidé une candidature pour cause de séropositivité". L’ENM, d’autre part, a pris ses distances avec cette ordonnance "objectivement discriminatoire". L’école a en effet saisi dès 2013 la direction des services judiciaires et le cabinet du ministère de la Justice pour dénoncer l'obsolescence ce cette loi. "Nous avons demandé à la garde des Seaux de modifier ce texte qui est en décalage complet avec les réalités de la médecine", a ajouté Xavier Ronsin. "Je comprends la colère de l’étudiant cité dans le rapport de l’association. Mais je ne crois pas que ce jeune homme se soit présenté au concours. Il a dû abandonner ses démarches en découvrant l’ordonnance de 1958 et cela est regrettable", ajoute-t-il. Un rétropédalage d’autant plus malencontreux que la gard

Publicité
Publicité
Commentaires
Analogie Identitaire
Publicité
Archives
Publicité